L’histoire des migrations en Belgique comporte le même fil rouge : depuis les années 1830 jusqu’à nos jours, chaque nouvel arrivant dans notre pays dispose d'un dossier d’étranger. En 170 ans, les pouvoirs publics ont produit - selon les estimations - 16 kilomètres de dossiers pour lequel il y a eu un suivi administratif des immigrants et de leurs familles dans notre pays. Conservés aux Archives générales du Royaume, ces dossiers des étrangers sont des témoins silencieux du passé. L’exposition virtuelle « Affaires migratoires. L'immigration vers la Belgique de l'après-guerre (1944-1980) » rompt ce silence en donnant un aperçu de 150 ans d’histoire migratoire, en relatant le parcours individuel des migrants et en donnant des explications sur l’administration, la gestion et les sources archivistiques à ce sujet.
Les Archives de l’État poursuivent la numérisation et la mise en ligne d'archives. Quasi tous les inventaires sont consultables à distance. Pour déterminer quelles archives numériser parmi plus de 360 kilomètres linéaires, les Archives de l'État ont mené en 2020 une enquête auprès du public. Les recensements des populations brabançonnes des XVIIe et XVIIe siècles figuraient parmi les fonds les plus prisés. Découvrez en ligne qui étaient les habitants de ces villes et villages de l'ancien duché de Brabant et si l'un de vos ancêtres en faisait partie.

Conservés aux Archives de l’État de Bruxelles, les registres aux sentences du Conseil de Brabant sont désormais intégralement consultables sur le site internet des Archives de l’État. Il s’agit d’une série ininterrompue de 584 registres, soit 318.462 images... La valeur historique des ces registres est inestimable. On y trouve les sentences de dizaines de milliers de procès, qui nous offrent un aperçu unique de différents types de conflits : litiges entre voisins au sujet d'un terrain ou d'un mur mitoyen, querelles familiales au sujet d'un héritage ou encore des procès retentissants, comme celui de Frans Anneessens (1660-1719), condamné à mort pour avoir mené une révolte en 1717 à Bruxelles.

Après la Seconde Guerre mondiale, des milliers de fonctionnaires ont eu à s’expliquer sur leur comportement durant l’occupation allemande. Des commissions en charge de cette épuration administrative ont été créées dans à peu près toutes les administrations publiques. En 2021, les Archives générales du Royaume ont ouvert à la recherche les dossiers concernant l’épuration menée à la SNCB. C’est désormais au tour de la Régie des Télégraphes et des Téléphones (RTT).

Après la fermeture du Musée des Postes et des Télécommunications de Bruxelles, La Poste décida de confier les archives qu’elle conservait aux Archives générales du Royaume. La dernière partie de cette masse de documents en tous genres est désormais ouverte à la recherche. On y trouve entre autres des centaines de photographies collectées par le Musée et qui reflètent l’histoire et les activités de la Poste belge depuis le début du XIXe siècle.

L'inventoriage des archives du gouvernement provincial de Namur offre de nouvelles perspectives de recherche pour l’histoire de l’enseignement et des édifices publics. Ce fonds contient de nombreux dossiers concernant les bâtiments des écoles gardiennes et primaires au sein de la province. D'Achêne à Yvoir, en passant par Beauraing, Champion, Daussoulx, Éghezée, Flawinne ou Gesves, ces 32 mètres linéaires d'archives constituent également une source extrêmement riche pour l’histoire locale. A découvrir aux Archives de l'État à Namur !

L’ouverture à la recherche des archives de la Gendarmerie, dans le cadre du projet de recherche BRAIN 2.0 NaPol-Intel, se poursuit. C’est au tour des archives des brigades rassemblées par l’ancien Centre d’Histoire et des Traditions de la Gendarmerie (CHTG), ainsi que du travail que ce dernier a mené sur l’histoire des unités, d’être accessibles aux Archives générales du Royaume.

Les Archives générales du Royaume conservent plus de 2 millions de dossiers individuels d'étrangers, soit plus de 7 kilomètres linéaires d’archives. Ces dossiers regorgent d’informations utiles pour les généalogistes ou pour l’histoire des migrations en Belgique. Les Archives de l’État ont mis leur expertise à disposition du projet BRAIN.be Belmihiss (Belgian Migration History for Secondary Schools) afin de développer des capsules vidéo sur l'histoire des migrations au XIXe siècle. Parmi les dossiers individuels des étrangers conservés aux Archives générales du Royaume figurent ceux de quelques personnalités célèbres.
Durant des décennies, la Gendarmerie a récolté une masse d’informations sur les milieux jugés subversifs et autres menaces au maintien de l’ordre public. Véritable reflet des préoccupations en matière de sécurité publique durant la seconde moitié du 20ème siècle, les archives de la Direction supérieure des Opérations, chargée de cette surveillance, ont été inventoriées dans le cadre du projet BRAIN 2.0 NaPol-Intel. Ces archives exceptionnelles sont désormais accessibles aux Archives générales du Royaume. Elles viennent compléter les archives déjà disponibles en ligne que nous évoquions en 2021.

La Seconde Guerre mondiale a causé d’importants dégâts aux biens privés. Toute personne ou association lésée pouvait introduire une demande d'indemnisation. Les Archives de l’État conservent des centaines de milliers de dossiers de dommages de guerre. Les noms contenus dans les dossiers introduits à l'époque auprès de la direction d'Hasselt sont désormais consultables en ligne via le moteur de recherche, facilitant ainsi l'ouverture à la recherche de ces archives.
