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Les archives de la Commission d'étude des problèmes d'après-guerre : des projets pour une « nouvelle Belgique » d’après-guerre

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11/10/2021 - Recherche - Inventoriage - Publications - Archives générales du Royaume

Durant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement belge en exil à Londres réfléchit à une réforme de la Belgique d’après-guerre. La Commission d’étude des problèmes d’après-guerre est créée et constitue sans doute l'un des groupes de réflexion les plus importants dans l’histoire récente de notre pays. L'inventaire de ces archives, conservées aux Archives générales du Royaume, est un outil incontournable pour tous les chercheurs en histoire contemporaine !

Le 28 mai 1940, l’armée belge capitule. La Belgique est occupée pendant plus de quatre ans par l'Allemagne. Quelques hommes politiques se réfugient en Angleterre et y créeent un gouvernement en exil. Depuis l'Angleterre, le gouvernement Pierlot V souhaite redessiner la Belgique d’après-guerre.   

À Londres, le Premier ministre Hubert Pierlot conçoit l’idée de créer un groupe d’étude pour préparer la période d’après-guerre. Dans un premier stade, il demande à Jef Rens de dresser un plan pour la reconstruction d’après-guerre.  Le leader du syndicat socialiste est ensuite nommé conseiller gouvernemental chargé de créer une commission d’étude à ce sujet. En 1941,  l'ancien Premier ministre Paul Van Zeeland devient président de la Commission pour l’étude des problèmes d’après-guerre (CEPAG). Les débuts de la CEPAG sont difficiles. Jusqu’au 4 juin 1942, la commission n’a pas de cadre légal. Jef Rens en est toujours – et en restera – le moteur. Il réussit à se faire entourer d’un grand nombre d’intellectuels et d’experts belges pour mener les études nécessaires.  

Conformément à sa mission légale, la CEPAG distingue deux types de problèmes. Un premier ensemble, ayant trait  à la période transitoire après la fin des hostilités, concerne un retour rapide à la vie normale. Concrètement, il s’agit entre autres du ravitaillement en produits alimentaires, de l’approvisionnement des industries, des dommages de guerre, de la lutte contre l’inflation et de la répression des inciviques.  Des Comités dits « d’application » doivent élaborer des mesures pour cette période transitoire. Davantage d’attention est consacrée à des réformes à caractère permanent. L’établissement reprend l’idée d’une planification et il prévoit un nouveau rôle pour l’État, via la régulation de l’économie et l’instauration d’un système de sécurité sociale. Plusieurs sections mènent des études dans le domaine de la politique étrangère, de la réforme de l’État, de l’enseignement, de l’économie, des affaires sociales, de la reconstruction et des colonies. L’interventionnisme (limité) dans les domaines de l’économie, de la politique et de la culture est vu comme une clef pour arriver à une société plus démocratique et égalitaire. À long terme, ces études et leur exécution doivent garantir davantage de prospérité. Enfin, la CEPAG entretient aussi des contacts avec des organisations britanniques et alliées qui exercent un activité similaire.

Ces archives sont précieuses pour l’histoire de la Belgique. Elles traitent d'un large éventail de sujets. De nombreux projets et mesures n'ont cependant pas eu ou peu eu de suite après la guerre. Les archives de la CEPAG donnent incontestablement un aperçu des tensions entre Bruxelles et Londres durant la guerre et après la Libération. Très révélateurs à ce sujet sont les problèmes liés au transfert  de ce fonds d'archives depuis Londres et à la publicité qui en a été faite après la Libération.

L’inventaire

L’inventaire est en vente au prix de 8 € à la boutique des Archives générales du Royaume. Vous pouvez également le commander via publicat@arch.be ou le télécharger gratuitement via le moteur de recherche et via le webshop des Archives de l’État.  

www.belspo.be www.belgium.be e-Procurement