Fondé à l’origine par la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, le Symposium archivistique international (IAS) rassemble aujourd’hui les services d’archives du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. L’IAS a eu lieu le 6 et 7 juin 2019 autour du thème Archives et recherche scientifique aux Archives de l’État à Louvain. En attendant la version imprimée des actes du symposium, édités par les Archives de l’État dans la série Miscellanea archivistica - Studia, nous publions ici au préalable les quatre exposés en version numérique.
L’IAS fut organisé pour la première fois en 1991 à Eupen. Il a pour vocation d’être un lieu de rencontre où les archives sous toutes leurs formes et des sujets d’actualité transfrontaliers sont discutés, durant deux jours, afin d’élaborer des réponses concertées aux préoccupations d’un secteur archivistique européen de plus en plus complexe. Depuis le début, la résolution de problèmes concrets est au centre de l’attention : la volonté affichée de l’IAS est en effet de ne pas se pencher sur des questions exclusivement théoriques.
IAS 2019 à Louvain
La relation entre les archives et la recherche scientifique est un sujet qui a toujours fait couler beaucoup d’encre et a donné lieu à une multitude de réactions et d’opinions dès le premier jour du symposium. La discussion de principe et d’introduction portait le titre Archives, Archivists & Research: Living apart together. Le panel d’experts a posé les questions suivantes : Les services d’archives doivent-ils faire de la recherche scientifique ou se concentrer sur leurs missions de base ? Comment la relation entre l’archiviste et le chercheur a-t-elle évolué au cours des dernières années ? La description scientifique d’archives peut-elle être considérée comme une forme de recherche fondamentale ? Dans l’ère digitale, la dispersion incontrôlée de contenus provenant de « nos » archives, est-elle une menace pour l’avenir des archivistes et cela a-t-il un impact sur la relation entre services d’archives et chercheurs ?
Les participants, Prof. Dr. Sébastien Dubois (Archives générales du Royaume, Bruxelles), Dr. Frank M. Bischoff (Archives du Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie), Dr. Charles Barthel (Archives Nationales du Luxembourg) et Dr. Jacques van Rensch (Centre régional d’histoire du Limburg), ont exposé les points de vue et pratiques en vigueur dans leurs institutions respectives. Malgré des évolutions divergentes, le consensus régnait à propos de la nécessité de collaborer tout en conservant l’identité professionnelle des archivistes en tant que conservateurs et gardiens des archives. Dans les quatre exposés qui suivirent, des projets concrets et différentes formes de collaboration entre archivistes et chercheurs furent présentés.
- Lita WIGGERS, Der Beitrag des RHCL in der interdisziplinären Wissenschaftswerkstatt des Kulturwissenschaftlichen Instituts der Universität Maastricht (L’apport du RHCL à l’atelier scientifique interdisciplinaire de l’Institut de sciences culturelles de l’Université de Maastricht).
- Philippe NILLES, Die auf Crowdsourcing basierte Verzeichnung von Sterbeurkunden von Soldaten aus napoleonischer Zeit im Luxemburger Nationalarchiv. Ein Erfahrungsbericht (La description des actes de décès de soldats de l’époque napoléonienne par crowdsourcing aux Archives Nationales. Rapport d’expérience).
- Jens METZDORF, Suchet der Stadt Bestes!“ Forschung in rheinischen Kommunalarchiven – das Beispiel Neuss (Cherchez le meilleur de la ville! Recherches dans les archives communales rhénanes : l’exemple de Neuss).
- Nico WOUTERS, A coalition of scholars: Archivists and historians in the age of post-truth. (Une coalition d’érudits: Archivistes et historiens dans l’ère post-vérité).