La conférence commencera à 20h00.
Tarifs : Entrée libreContact : info@ial.be - +32 (0)63 22 12 36Les « sciences du patrimoine » connaissent actuellement un véritable essor. Ce champ de recherche vise à faire entrer en dialogue les sciences humaines avec celles de la nature en vue d'améliorer notre compréhension des objets patrimoniaux. Partant, il s'agit aussi d'assurer une meilleure gestion à long terme de ces derniers, à travers un perfectionnement des techniques de restauration et de conservation. Si les travaux menés au sein de ce secteur se concentrent encore régulièrement sur des productions artistiques remarquables, ils s'ouvrent aussi de plus en plus à de nouveaux objets de recherche. Les matériaux médiévaux de l'écrit sont de ceux-là. Depuis une dizaine d'années, en effet, les encres employées dans les chartes et les manuscrits, les supports tels que le parchemin ou le papyrus, et les artefacts associés à la production documentaire du Moyen Age (sceaux et matrices sigillaires, par exemple) se trouvent de plus en plus régulièrement au cœur d'enquêtes qui visent à renouveler en profondeur notre compréhension de l'écrit médiéval.
L'objectif de cette intervention de Nicolas RUFFINI-RONZANI, chercheur rattaché au programme FED-tWIN MArch21 - Medieval Archives in 21st-century Belgium : Management, Investigation, Promotion (une collaboration entre les Archives de l'État et l'université de Namur), sera de présenter les apports de ces approches nouvelles. Pour ce faire, nous nous focaliserons sur un cas d'étude récemment analysé : l'usage du parchemin à l'abbaye d'Orval au Moyen Age, dans la production de chartes, c'est-à-dire d'actes juridiques, comme dans celle de manuscrits, c'est-à-dit de livres de bibliothèque. Après une présentation du corpus étudié et de la méthodologie adoptée, l'intervention mettra en avant les résultats de l'enquête. Concrètement, c'est la question des espèces animales utilisées comme support d'écriture qui a retenu toute l'attention, à travers une série de questions élémentaires : à partir de quels types de peaux les manuscrits conservés à Orval au Moyen Age ont-ils été réalisés ? Constate-t-on des évolutions chronologiques dans le choix des supports ? Observe-t-on des différences entre les manuscrits produits sur place et ceux qui ont enrichi l'abbaye à la suite d'achats ou de dons ? Peut-on établir des liens entre les caractéristiques matérielles ou le contenu des volumes et les types de peaux utilisés ? Faut-il différencier le parchemin des livres et celui des chartes ?
Organisation
La conférence, une organisation de IALux, sera donnée par Dr Nicolas RUFFINI-RONZANI, archiviste aux Archives de l’État à Namur et chargé de cours à l’Université de Namur.