Depuis longtemps, la Belgique est une terre d’immigration. Durant l’entre-deux-guerres, notre pays a connu davantage d'immigrés que d’émigrés. Après la Seconde Guerre mondiale, le flux migratoire ira crescendo. Les décisions prises par le gouvernement au printemps 1945 seront décisives pour la politique migratoire des 30 années suivantes. Afin d'assurer l'essor de l'économie, une main-d'oeuvre peu qualifiée mais bon marché est recrutée en masse à l’étranger. Jusqu’au milieu des années 1950, le secteur minier est le plus important pourvoyeur de main d'oeuvre immigrée. Progressivement, de plus en plus de secteurs industriels suivent l'exemple du secteur minier. À partir de la fin des années 1960, les autorités belges délivrent de moins en moins de permis de travail. En 1974, la Belgique décide de mettre un terme officiel à l'immigration. Cependant, la migration de main-d'oeuvre (légale et illégale) se poursuit. Depuis lors, la plupart des nouveaux-venus dans notre pays arrivent par le biais du regroupement familial.

Depuis quelques années, la recherche historique sur l’immigration d’après-guerre a le vent en poupe, une tendance qui va de pair avec l’ouverture à la recherche de nouvelles archives. Une matière particulièrement intéressante et actuelle donc, à laquelle les Archives générales du Royaume consacrent une journée d’étude ce 24 mars 2022.

Plusieurs chercheurs y présenteront leurs conclusions sur divers aspects de la politique migratoire de l’après-guerre. La session de l’après-midi sera axée sur les sources d’archives tant publiques que privées, leur valorisation et leur potentiel.
La journée d’étude vise à développer un dialogue fructueux entre les archivistes et les chercheurs afin de découvrir de nouvelles perspectives concernant l’histoire de l’immigration.
 

PROGRAMME

9h00 : Accueil

9h30 : Karel Velle (Archiviste général du Royaume) : Introduction

9h40 : Frank Caestecker (UGand) : HR-management in de mijnindustrie en arbeidsmigratie, 1937-1966

10h05 : Mazyar Khoojinian (ULB) : Du « faux touristes » au « néo-clandestin ». La Police des Étrangers face à l’immigration irrégulière (1960-1980)

10h30 : Pause

10h45 : Tom Naegels (écrivain, journaliste) : “Gedaan met slaven in den vreemde!” Hoe Volksunie en Vlaams Blok worstelden met migratie (1956-1991)

11h10 : Eva Ecker (RUGent) : UNHCR erkent vluchtelingen voor België (1952-1988): werden nationale belangen verzekerd?

11h35 : Questions

11h50 : Filip Strubbe (Archives générales du Royaume) : “Affaires migratoires”, une exposition virtuelle

12h00 : Lunch

13h00 : Sofie Vrielinck (Amsab) : Tussen planning en toeval - op zoek naar bronnen over migratie

13h25 : Bernadette Petitjean (Archives de l’État de Namur) : Les archives du Père Dominique Pire et de l'Aide aux Personnes Déplacées (1949-1969). Sources et perspectives

13h50 : Dorien Styven (Caserne Dossin) : Migratie en herdenking: de dossiers vreemdelingenpolitie en de Holocaust

14h20 : Pause

14h35 : Aline Thomas (Algemeen Rijksarchief) : Vrouwen op de vlucht (1940s-1950s): centraal overheidsarchief vanuit genderperspectief

15h00 : Filip Strubbe (Archives générales du Royaume) : Een enkele reis? Het Belgisch migratiebeleid doorheen de archieven van de centrale overheid

15h45 : Questions - Discussion

16h15 : Pierre-Alain Tallier (Archives générales du Royaume) : Conclusions

A consulter également

• Les dossiers individuels de la Police des Étrangers : plus de deux millions de dossiers !