Le troisième numéro de la Revue d’Histoire liégeoise vient de paraître. Lancée il y a 3 ans, cette revue a une vocation historique et traite du pays de Liège au sens large.
Ce numéro, disponible aux Archives de l'État à Liège, contient les 5 articles suivants :
Sur les origines de l’évêque de Liège Wazon (1042-1048) (Jean-Louis KUPPER)
Cet éminent homme d’Église de la Germanie du milieu du xie siècle, par l’originalité ou, du moins, par la hardiesse de sa pensée, s’est imposé, sans conteste, dans le groupe des hauts dignitaires de l’Empire favorables à la réforme religieuse.
Liège, « laboratoire » des techniques juridique et législative au Moyen Âge… et au-delà ? (Julien MAQUET)
Durant le Moyen Âge, et singulièrement entre le ixe et le xiie siècle, le diocèse de Liège semble avoir été un haut lieu de l’enseignement du droit et de la pratique juridique et judiciaire, lequel a probablement favorisé l’émergence de quelques innovations juridiques – avec les figures marquantes de Notger de Liège et Wibald de Stavelot – et législatives – avec la charte de franchises de Huy de 1066, la paix de Dieu en 1081 ou, plus tard, la paix de Fexhe de 1316. C’est également ce contexte intellectuel particulier qui explique une réception assez précoce du droit savant au tournant des premier et deuxième quarts du xiie siècle.
Un promoteur de Liège, à réhabiliter : Gaspard Monge (1746-1818) (Christine RENARDY)
Ce célèbre mathématicien est généralement associé à la création de l’École polytechnique de Paris et à l’expédition en Égypte de Bonaparte. Très souvent, on ignore le rôle de premier plan qu’il a joué en Italie, mais aussi en Belgique, notamment lors de la mise en place de l’enseignement supérieur. L’article « déconstruit » en partie l’image de Napoléon Bonaparte favorisant Liège, en mettant en avant le rôle certain joué par un de ses collaborateurs, amis ou encore mentors, Gaspard Monge.
Des chemins aux chaussées : construire les voies de communication terrestres dans la principauté de Liège (1748 à 1789) (Alexandre SMITZ)
L’article étudie les chaussées sous un angle plus pratique : le construire. Succédant à l’étape des négociations diplomatiques, soumis aux normes édictées par l’administration et guidé par ses agents, la construction d’une chaussée au xviiie siècle dans la principauté de Liège repose sur deux axes majeurs que sont la planification et la mise en pratique. L’étude de ces deux axes permet d’une part de montrer que la volonté des États seuls ne suffit pas à la concrétisation d’une voie de communication et d’autre part, d’exposer le rôle d’une myriade d’intervenants souvent invisibilisés par leurs réalisations, le mérite de l’achèvement d’une chaussée revenant aux États.
Le Saint-Empire et la principauté de Liège : entre suzeraineté et souveraineté (Antoine LECLÈRE)
Les relations entre la principauté de Liège et le Saint-Empire sont émaillées de difficultés, du fait principalement du lien de vassalité qui les unit. Les Habsbourg, titulaires de la charge impériale germanique tout au long de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, en usent et abusent pour assurer le rayonnement de leurs territoires allemands, mais aussi des Pays-Bas. Le territoire liégeois, principauté d’Empire, se trouve donc pris en étau entre les institutions impériales largement dirigées par Vienne et les besoins bruxellois. Un rapport de force difficile anime les échanges austro-liégeois au cours du règne de François-Charles de Velbrück (1772-1784). La puissance autrichienne agit avec violence contre le gouvernement liégeois, notamment en utilisant les privilèges associés à la charge impériale. Parallèlement, l’administration diplomatique liégeoise est composée de nombreux agents réticents au prince-évêque, voire tout à fait acquis à la cause étrangère. Dès lors, comment qualifier la souveraineté internationale liégeoise prise dans l’ensemble impérial germanique ?
Portrait fragmentaire de Guillaume-Joseph Desaive, maire-adjoint de Julémont sous l’Empire, d’après ses notes manuscrites (Jean-Paul DESAIVE)
Un petit registre en partie rempli, au xviie siècle, de copies d’actes, a été réutilisé par Guillaume-Joseph Desaive, maire-adjoint de Julémont pendant une courte période de l’Empire (1808-1809). Ce petit cultivateur exerçait en même temps le métier de menuisier, et distinguait dans ce registre les actes privés des actes publics du maire-adjoint. L’auteur cherche à cerner de son mieux, à travers des notes disparates et succinctes, la personnalité de ce modeste citoyen du département de l’Ourthe et s’interroge également sur les motifs qui l’ont poussé à écrire et s’il est légitime ou non d'inscrire ce type de document dans l’ample catégorie des livres de raison ?
La Revue en pratique
La Revue d’Histoire liégeoise est une revue scientifique illustrée dédiée à l’Histoire du pays de Liège du Moyen Âge au xxe siècle. Elle comprend des articles originaux, un recensement des mémoires récents et un agenda scientifique. Un numéro paraît chaque année. La RHLg est éditée par le Centre liégeois de documentation archivistique (asbl CELIDA) avec le concours des Archives de l’État.
La Revue d’Histoire liégeoise est en vente au prix de 20 € aux Archives de l'État à Liège ou via celida@arch.be (+ 6 € de frais d'envoi). Les n°1 et n°2 sont, par ailleurs, encore disponibles.
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