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Villes en guerre 1914-1918. La Wallonie et Bruxelles

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Le 20/01/2017Salle de conférence du CegeSoma, square de l'Aviation 29, 1070 Bruxelles Horaire :

20 janvier 2016, à partir de 14h30

Tarifs : Entrée libreContact : isabelle.delvaux@cegesoma.be - 02/556.92.57

Le mercredi 20 janvier 2017, le CegeSoma présentait ses deux derniers ouvrages, Bruxelles, ville occupée 1914-1918 et La Wallonie dans la Grande Guerre. Un débat a eu lieu dans la foulée avec les quatre auteurs sur les défis que posent l’écriture d’une histoire visuelle. Il était modéré par Anne Roekens (UNamur).

Une sélection de photographies, tirée des ouvrages, a été présentée et analysée plus en détails, afin de cerner concrètement ce que de tels documents peuvent révéler ou occulter du passé.

L’image comme enjeu 

À ce jour, tout un chacun est devenu producteur d’images. Tout le monde peut faire connaître sa vision du réel. L’information, denrée jadis rare dont les médias avaient le monopole, se démocratise et se privatise à la charnière des 19e et 20e siècles. Lorsqu’éclate la Grande Guerre, la photographie fait partie du quotidien depuis plusieurs années déjà. Se faire tirer le portrait aux moments clés de la vie est devenu une pratique sociale courante. Certes, tout le monde ne possède pas un appareil, mais l’objet tend à se répandre. La photographie se démocratise et l’image peut devenir un enjeu. Et l’occupant entend bien la contrôler.

Un double défi

Diverses mesures restrictives expliquent ainsi la rareté des photographies d’amateurs. Le travail des photographes professionnels est quant à lui mieux conservé. En effet, malgré l’occupation, la photographie de presse connaît une véritable explosion durant la Première Guerre. Néanmoins, censure oblige, certains sujets sont traités en abondance, tandis que d’autres ont laissé peu de traces dans la mémoire visuelle. C’est dès lors un double défi que relèvent les auteurs : proposer une synthèse sur une thématique peu explorée, et traiter un matériau photographique lacunaire et dispersé.

Une histoire visuelle

Cette approche de la guerre par la photographie - désormais envisagée comme une source historique à part entière - a le mérite de proposer une tout autre manière d’appréhender le quotidien de cette période troublée. En effet, au-delà d’évidentes limites, la photographie met en exergue des facettes de l’expérience d’occupation trop souvent restées dans l’ombre. Ces parcours photographiques transforment et enrichissent notre perception de Bruxelles et des villes wallonnes en guerre.

Les auteurs

  • Bruno Benvindo est historien, attaché au CegeSoma. Ses travaux portent sur les deux guerres mondiales, ainsi que sur les politiques publiques de la mémoire.
  • Mélanie Bost est historienne. Ses travaux portent sur l’histoire socio-politique de la justice en Belgique et sur l'occupation allemande du pays en 1914-1918.
  • Alain Colignon, historien, est actif depuis 1989 au CegeSoma, et spécialisé dans l'analyse des conflits mondiaux.
  • Chantal Kesteloot est historienne, responsable du secteur Histoire publique au CegeSoma. Ses travaux portent sur l'histoire de Bruxelles et l'héritage des deux guerres mondiales.
  • Anne Roekens (animatrice du débat) est professeure d'Histoire contemporaine à l'Université de Namur et membre du groupe de recherche Histoire, sons et images qui vise à exploiter les documents audio-visuels comme sources pour l'écriture du long XXe siècle.

Les publications

Les deux publications sont en vente au prix de 20 € chacune (+ frais d’envoi éventuels) au CegeSoma, dans les dépôts des Archives de l’État à Bruxelles et en Wallonie ou via lut.vandaele@cegesoma.be.

  • Bruno Benvindo & Chantal Kesteloot, Bruxelles, ville occupée 1914-1918, Waterloo, La Renaissance du Livre, 2016, 176 p.
  • Mélanie Bost & Alain Colignon, La Wallonie dans la Grande Guerre 1914-1918, Waterloo, La Renaissance du Livre, 2016, 176 p.
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