Tout archiviste le confirmera : après la question « Qu’est-ce qui est écrit là ? » s’en suit souvent « Et qu’est-ce que ça veut dire ? ». S’il est déjà difficile de lire des documents anciens, leur interprétation peut s'avérer encore plus compliquée. Moyennant de l’exercice et de la persévérance, la lecture est faisable, tandis que la compréhension et l’interprétation des textes posent – pour diverses raisons – bien plus de problèmes. Six séances en néerlandais seront organisées aux Archives de l’État à Louvain pour expliquer comment procéder. Le nombre maximum de participants est déjà atteint mais vous pouvez vous néanmoins inscrire sur liste d’attente.

Pour analyser correctement un document, il faut disposer d'une connaissance de base du contexte institutionnel ou juridique dans lequel la source a été produite ainsi que de ses caractéristiques typologiques et fonctionnelles. Il importe également d’interpréter dans le bon contexte les données, chiffres, dates, monnaies, sceaux, etc.    

L’objectif des cours est de faire découvrir aux participants diverses sources de l’Ancien Régime (XIV^e-XVIII^e siècles) qui sont conservées aux Archives de l’État. Pour pouvoir participer, il faut avoir une connaissance de base pratique en paléographie.  

La série commence avec un aperçu de l’évolution de l’écrit, mais les autres sessions se concentrent surtout sur la pratique. Quant aux contenus, l’attention sera portée sur des textes administratifs courants en vernaculaire (donc pas un langage livresque, ni en latin, mais en néerlandais et éventuellement en français).  

Dans un laps de temps limité, il est évidemment impossible d’aborder toutes les sources très variées du bas Moyen âge et des Temps modernes. Toujours est-il que l’objectif est de présenter aux participants un éventail des types de sources représentatifs qui sont régulièrement exploités dans des recherches archivistiques.  

L’accent sera mis sur des sources utiles pour l’histoire locale et l’histoire des familles telles que les actes scabinaux et notariés, des comptes, des registres censiers et féodaux, des enregistrements de personnes, etc.

Il est attendu du public une participation active, entre autres via des travaux en groupe et des tâches individuelles (limitées, et éventuellement à faire à domicile).  

Cette série de six cours sera d’abord dispensée à Louvain. Si l’évaluation est positive, les dépôts d'archives des autres provinces flamandes suivront.

Le formateur sera Michel Oosterbosch, qui est retraité depuis peu des Archives de l’État à Anvers.

En pratique

• Les cours ont lieu des jeudis matins, de ​ 10h00 à 12h00,  aux Archives de l’État à Louvain (Vaartstraat 24, 3000 Louvain) :
   
  1. 20 avril 2023 | Introduction
     L’Ancien Régime a produit une grande variété de documents d’archives. Les dénombrements de fiefs, les lettres de rémission, les actes scabinaux et autres sont non seulement difficiles à déchiffrer, mais il faut aussi savoir les interpréter. Tel est le défi de l’analyse de documents.  
      
  2. 27 avril 2023 | Actes notariés
     Les actes notariés sont un document type très important dont la production a augmenté à partir du XVIe siècle. Les testaments, contrats de mariage, de vente ou de bail et les attestations donnent un aperçu fascinant de la « petite histoire » mais en raison de leur technicité il n’est pas toujours aisé de les interpréter.
      
  3. 4 mai 2023 | Registres scabinaux
     Les tribunaux scabinaux (et les administrations villageoises) - les prédécesseurs en droit de nos administrations communales – étaient d’importants producteurs d’archives au niveau local. Les registres scabinaux avec les actes et contrats inscrits par les échevins sont une source intéressante mais souvent méconnue.
      
  4. 1 mai 2023 | Comptes
     Pour de nombreux types de recherches historiques locales, les comptes des établissements locaux (comptes communaux, ecclésiastiques et des tables des pauvres) sont une source essentielle. Pour pouvoir en saisir la portée, il faut les interpréter dans leur contexte.
      
  5. 25 mai 2023 | Registres censiers et féodaux
     Les documents féodaux sont très particuliers vu leur contexte spécifique et souvent difficiles à interpréter. Les registres censiers et féodaux sont essentiels pour la toponymie ainsi que pour de nombreuses autres recherches.   
      
  6. 1 juin 2023 | Sources ecclésiastiques
     Dans une société imprégné par la religion, les sources ecclésiastiques sont incontournables. Les visitations décanales, les registres des confraternités, les registres d’affermage des abbayes et les dossiers de procès relatifs aux dîmes ne sont que quelques exemples parmi les nombreuses sources qu’un chercheur local peut essayer de dépouiller.   
      
• Les bénévoles patrimoniaux et les étudiants paient 30 € pour l’ensemble des cours. Le tarif pour les autres participants est de 90 €. Il convient de s’inscrire pour les 6 cours vu que chaque session enchaîne sur les connaissances acquises lors de la précédente. Le matériel de cours de l’atelier et une petite boisson sont inclus.
   
• Public cible Cette série de cours est destinée aux organisations patrimoniales locales, aux chercheurs en histoire locale, aux historiographes locaux et aux généalogistes disposant d’une connaissance  de base en paléographie et souhaitant approfondir leurs connaissances en analyse documentaire et en paléographie.  Il s’agit donc d’une formation de niveau avancé. Pour tester si vous disposez d’une connaissance de base suffisante, rendez-vous sur le site internet de Histories !
   
• Inscriptions L’inscription obligatoire peut se faire jusque 3 jours avant le début des cours via le site internet de  Histories. Le nombre maximal de participants (15) est déjà atteint, mais vous pouvez toujours vous inscrire sur une liste d’attente.  
   
• Informations complémentaires : Laura Hemelings via mail ou au numéro 0495 56 14 42.