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Wat staat daer? Des textes limbourgeois pour s’exercer en paléographie en ligne

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30/04/2020 - Divers - Archives de l'État à Hasselt

Suite aux mesures pour endiguer la propagation du coronavirus, les premiers textes que les  Archives de l’Etat à Hasselt ont publiés sur le site internet néerlandais Wat staat daer ? (Qu’est-ce qui est écrit là ?), un outil en ligne pour s’exercer à l’art de la paléographie, sont passés un peu inaperçus. La présentation de ce projet, programmée pour le 13 mars à Looz, était la première activité publique qui a dû être annulée. Entre-temps, pour ce qui concerne le Limbourg, le site contient une dizaine de textes et cinq séries de mots (noms d’animaux et insultes).

Récemment, les Archives de l’Etat à Hasselt ont ajouté deux textes. Le premier concerne le grand nettoyage printanier dans les champs de Genoelselderen. Au XVIIIe siècle, les villages de Hesbaye avaient l’habitude de procéder à un petit entretien de la voirie et des ruisseaux après l’hiver. Les arbres et les haies étaient taillés pour laisser passer les charriots et les ruisseaux étaient curés pour  permettre l’évacuation des eaux. En outre, à partir du printemps, il était interdit de garder du bétail sur les champs où étaient cultivés des produits agricoles. Le 19 mars 1767, le seigneur du village de  Genoelselderen fait remarquer aux exploitants de ses terrains qu’ils doivent entretenir les chemins et les ruisseaux attenants à leurs terres et clôturer les champs.  

Un deuxième texte concerne une interdiction du seigneur de Meldert près de Lummen : on ne pouvait plus organiser des manifestations pour fêter qu’un domestique changeait d’employeur. À Meldert dans le Limbourg belge, on avait au début du XVIIIe siècle l’habitude d’organiser une fête quand un(e) (jeune) domestique entrait en service chez un autre employeur. Tout ce qu’ils possédaient était chargé sur un charriot décoré et ils étaient escortés avec des chants jusque chez le nouveau patron. Les domestiques de sexe masculin étaient accompagnés par des hommes qui tiraient avec leurs fusils pour l’occasion. En juin 1735, le seigneur de Meldert a promulgué l’interdiction de ce genre de manifestations.  

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