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Un précieux document confié aux Archives de l’État à Gand

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08/01/2019 - Acquisitions - Archives de l'État à Gand

En 2018, les Archives de l’État à Gand ont acquis de la fabrique d’église de la paroisse de Saint-Sauveur à Gand un magnifique manuscrit sur parchemin datant de 1618 : le registre de la confrérie Saint-Joseph.

Les documents d’archives de l’église paroissiale de Saint-Sauveur à Gand ont été inventoriés sur place en 1956 par Maurits Gysseling. La description de la pièce numéro 518 était brève : « Copie du numéro 517, 1618 ». Elle était cependant accompagnée d'un commentaire qui suscita l’attention lors du transfert des archives : « Magnifique manuscrit dont la reliure en velours rouge est garnie de clous et d'ornements d'argent rehaussés de pierreries ». A la lecture de ces quelques lignes, cela ressemblait presque à un trésor ! Il s'agit en réalité du registre de la confrérie Saint-Joseph.

Rédigé en 1618, le registre de 257 feuillets est une copie d’un document plus ancien. Il comprend la liste des membres de la confrérie de Saint-Joseph, l'inventaire des richesses artistiques (peintures, reliquaires, tapisseries, etc.) données à la confrérie ou encore le nom des donateurs. Ce registre a été confié à la confrérie par les écclesiastiques et les Quatre Membres de Flandre (les villes de Gand, Bruges, Ypres et le Franc de Bruges). A l'époque, la reliure avait coûté 100 florins aux États de Flandre.

Pourquoi un document si précieux a été confié à cette paroisse gantoise de moindre importance ? La confrérie Saint-Joseph a été fondée en 1604 par Magdalena de Trazegnies, à l'instance réquisition de nos sérénissimes Princes les archiducs Albert et Isabelle, et confirmée le pape Clément VIII. Ce projet faisait partie de la politique de réconciliation et de restauration menée par les archiducs après les troubles survenus durant la deuxième moitié du XVIe siècle. 
Les listes de membres témoignent de l’importance de la confrérie : on y trouve des membres de l’élite gantoise, des courtisans, des congrégations religieuses entières (les frères capucins, les frères jésuites, etc.) ou encore des princes de sang royal. Le choix pour Saint-Joseph était délibéré : après le Concile de Trente, ce saint a été mis à l’honneur pour reconquérir les âmes catholiques, ce qui a contribué à augmenter sa popularité. La confrérie, dont le nombre de membres ne cessait d’augmenter, était florissante. 

Les archives de la paroisse de Saint-Sauveur à Gand avaient été transférées en 1967 aux Archives de l’État à Gand, à l'époque situées dans le château de Gérard le Diable. Le registre de la confrérie, quant à lui, était resté sur place. En 2015, il avait été prêté aux Archives de l’État dans le cadre d'une recherche mais avait été restitué par la suite à l’église. Au printemps 2018, la fabrique d’église a estimé que le document ne pouvait être conservé dans des conditions optimales. C’est pourquoi il a été transféré aux Archives de l’État où il a rejoint, après 50 ans, les autres archives paroissiales et ecclésiastiques. Il est désormais conservé et consultable dans les conditions idéales.  

   

   

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