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Les archives de la congrégation des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, à Mons, inventoriées

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31/03/2015 - Inventoriage - Publications - Acquisitions - Archives de l'État à Mons

Acquises entre 2007 et 2011, les archives de la congrégation des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, à Mons, viennent d'être inventoriées. Fondée à Mons en 1814, cette congrégation fusionne en 1955 avec la Congrégation des Filles de Marie-Paridaens, de Louvain. Les Filles de Marie-Paridaens vivent aujourd'hui à Beaumont. Ces archives permettent notamment d’éclairer l’histoire immobilière de différents quartiers de Mons. Le fonds comprend également une chronique de la congrégation durant la Première Guerre mondiale.

Les Archives de l’État à Mons récoltent et conservent les archives publiques déposées par obligation légale (ex : archives des cours et tribunaux, des notaires, des bureaux d’enregistrement et de la conservation des hypothèques) ou par dépôt volontaire (ex : archives communales ou des C.P.A.S.) mais pas uniquement ! Les Archives de l’État tentent également de récupérer des archives privées, qu’il s’agisse d’archives de particuliers, de familles, d’entreprises ou de communautés religieuses. Ces documents, essentiels pour écrire l’Histoire, sont plus exposés au risque d’être oubliés, dispersés voire détruits et nous parviennent souvent après bien des vicissitudes. C’est le cas pour les archives de la congrégation des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, typiquement montoise.

En octobre 2000, la supérieure de la communauté des Filles de Marie-Paridaens de l’Institut du Sacré-Cœur (sis rue des Dominicains à Mons) confie des documents anciens et des parchemins à la paroisse Sainte-Waudru. Le 29 novembre 2007, cette dernière les dépose aux Archives de l’État à Mons. Suite à des contacts avec la communauté  religieuse, qui a entretemps quitté Mons pour Beaumont, un versement complémentaire d’archives de la congrégation du Sacré-Cœur a lieu en juin 2011 aux Archives de l’État et un contrat de dépôt en bonne et due forme relatif à ces deux versements est signé.

La publication retrace l’histoire de cette association de filles dévotes devenue congrégation diocésaine, fondée à Mons en 1814 par le curé-doyen de Sainte-Waudru, Jean-Baptiste Deruesne (1751-1838) [1], avec pour objet l’éducation des jeunes filles pauvres.

En 1925, à la demande du nouvel évêque de Tournai, Mgr Gaston-Antoine Rasneur, la congrégation crée à Mons le premier collège d’humanités gréco-latines pour jeunes filles de la province du Hainaut. En 1931, les élèves de la première rhétorique sont diplômées. « Désormais, ces privilégiées pourront parler avec leurs maris des chefs-d’œuvre de l’esprit humain en littérature grecque et latine, aider et corriger leurs fils et leurs filles peinant sur les versions grecques ou les thèmes latins. Et elles seront devenues plus femmes et plus mères encore parce que plus humaines ! ». [2] Une section commerciale est également créée pour l’obtention du diplôme de comptabilité, sténo-dactylographie et secrétariat.

Le 14 mai 1940, lors du bombardement de Mons par l’aviation allemande, le pensionnat et une partie de l’aile droite du bâtiment de la communauté sis rue des Dominicains sont détruits. Quatre religieuses sont tuées, ensevelies sous les décombres, dont la Supérieure générale, Mère Marie-Alphonse Harmignie (1892-1940) [3], arrière-petite-nièce des deux fondatrices.

En 1955, les sœurs du Sacré-Cœur fusionnent avec la congrégation des Filles de Marie-Paridaens, de Louvain.

Le fonds d'archives comprend notamment une chronique du couvent, particulièrement détaillée, couvrant la période de la Première Guerre mondiale. Une série importante de rétroactes remontant au XVIe siècle permet, en outre, d’éclairer l’histoire immobilière de différents quartiers de Mons, en particulier la ruelle des Baudarts au faubourg de Nimy et la rue des Telliers rebaptisée rue des Dominicains (en raison de la présence de leur couvent) puis, de 1910 à 1977, rue Ferrer.

 

 

L'inventaire

L'inventaire est en vente aux Archives de l'État à Mons, à la boutique des Archives générales du Royaume ou via publicat@arch.be. Il est également téléchargeable gratuitement ci-dessous au format pdf.

NIEBES Pierre-Jean, Inventaire des archives de la congrégation des Filles du Sacré-Cœur de Jésus à Mons (1514 - 1998), série Inventaires Archives de l'État à Mons n°125, publ. n°5449, 2015, 40 pages, 3 € (+ frais d'envoi éventuels).

 
[1] « Notice dans L. HONNORÉ, R. PLISNIER, C. POUSSEUR, P. TILLY (dir.), 1000 personnalités de Mons et de la région. Dictionnaire biographique, s. l., 2015, p. 263.
[2] « In Memoriam Mgr Rasneur », dans Bulletin de l’Association Ste Marguerite-Marie, Pensionnat du Sacré-Cœur à Mons, avril 1939-1940, p. 5.
[3] « Notice dans L. HONNORÉ, R. PLISNIER, C. POUSSEUR, P. TILLY (dir.), op. cit., p. 451.
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