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Archives de l'ancienne fonderie de cloches Causard-Slégers

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24/06/2011 - Acquisitions - Archives de l'État à Saint-Hubert

En 2011, Philippe Slégers faisait don des archives de l'ancienne fonderie de cloches Causard-Slégers aux Archives de l'État à Saint-Hubert. Etablie à Tellin depuis 1832, l'entreprise familiale a vu se succéder 4 générations de fondeurs. Aujourd'hui, plus de 2.500 dossiers permettent d'écrire l'histoire de plus de 3.800 cloches réparties dans toute la Belgique.

Le 14 juin 1832, Charles Causard, fondeur de cloches originaire de Bassigny (Haute-Marne), livre à l'administration communale de Tellin une cloche de 806 livres destinée à l'église paroissiale. Fondeur itinérant, il décide la même année de s'installer dans la commune belge et d'y construire une fonderie de cloches.De Charles Causard à Georges II Slégers, quatre générations de fondeurs vont se succéder à la tête de l'entreprise familiale. En près de cent cinquante ans d'activité (1832-1970), des milliers de cloches seront fondues à Tellin, principalement à destination des églises et des chapelles de Belgique, mais aussi du monde entier.

Résumée en chiffres, l'histoire de la fonderie, ce sont d'abord des milliers de tonnes de bronze pour plus de douze mille cloches installées dans les clochers des paroisses, des beffrois de nos cités, de multiples usines et auprès de nombreux particuliers. Le matériau pour écrire cette histoire, ce sont plusieurs milliers de lettres, de croquis, de bons de commande et de factures, rassemblés en autant de dossiers que de clients.

Jusqu'en 1973, ces archives ont été conservées dans les bureaux de l'entreprise. En grande partie préservées de la poussière, de la fumée et des incendies, des faits de guerres, de la cupidité de fouineurs d'archives et des ravages des souris, avant qu'elles ne disparaissent sans laisser de traces, Philippe Slégers, fils de Georges II Slégers, le dernier fondeur wallon de cloches, les a récupérées et classées… pièce après pièce. Souhaitant transmettre cette part d'histoire aux générations futures et compte tenu de l’importance de la connaissance patiemment acquise à la lecture de chaque document, il en a fait un livre, Il était une fonderie, publié à compte d'auteur en 2004.

Avec ce même souci de préserver cette part de notre patrimoine commun – pratiquement toute la Belgique est, quotidiennement, réveillée par une cloche venue d'Ardenne – Philippe Slégers a décidé de faire don du fonds d'archives aux Archives de l'État à Saint-Hubert, avec pour mission de conserver les documents tout en permettant aux chercheurs de continuer à les étudier. En écrivant l'histoire de l'entreprise familiale, celui-ci n'a fait que planter le décor, à d'autres d'aller plus loin…

2.500 dossiers consultables aux Archives de l'État à Arlon

Le processus de transfert des archives a commencé au premier semestre 2009. Philippe Slégers, avec la collaboration de ses petits-enfants, au gré des vacances scolaires, s'est chargé lui-même de dresser l'inventaire sur base d'une liste publiée en 2004, et de conditionner les archives en suivant les directives en vigueur au sein des Archives de l'État. En deux ans de travail, 125 boîtes (22,3 mètres d'archives), chacune comptant près d'une vingtaine de dossiers, un par commanditaire, ont été transférées à Saint-Hubert. Le dernier lot de la partie du fonds qui concerne la Belgique est arrivé en mars 2011. Suite à la fermeture en 2019 du dépôt des Archives de l'État à Saint-Hubert, les archives de l'ancienne fonderie de cloches Causard-Slégers ont été transférées aux Archives de l'État à Arlon où elles sont consultables.

Les Archives de l'État remercient Philippe Slégers pour la confiance qu'il leur fait. Elles remercient également son équipe familiale pour la qualité du travail de classement, d'inventaire et de conditionnement.

Pour en savoir plus :

Page mise à jour le 12 mai 2022.

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